Journées parisiennes, ou le difficile métier de la promotion de ses vins…

03/06/2014

Fin mai, nous étions montés à Paris avec nos amis vignerons de Terre de Gaillac. Quand on est vigneron du sud, on “monte” à Paris, c’est une histoire de latitude (dans l’hémisphère Nord, plus on va vers le nord, plus la latitude augmente), pas d’altitude. Et on y monte pour se faire connaître, voire reconnaître, ou tout simplement pour qu’on ne vous oublie pas…

Or donc nous étions montés, une bonne dizaine, motivés.

Pour monter, il a fallu monter, surtout pour notre premier rendez-vous!Paris vu du perchoir On aurait du se méfier, ça s’appelle “Le perchoir” et c’est tout en haut d’un immense escalier en colimaçon : un resto-bar, un des lieux du moment dans notre capitale branchée. Une fois en haut, la vue est assez sympathique sur les toits de Paris, même quand il ne fait pas grand beau temps, mais ça se mérite!

Nous y avions convié des professionnels du vin, clients, prospects et quelques journalistes, en fin d’après-midi et soirée, à déguster nos nectars respectifs, un aperçu de ce qui se fait de bon à Gaillac. Dégustation au PerchoirCe n’était pas la grande foule, mais il y avait quand même un peu de monde: dur, dur de motiver le caviste ou le restaurateur parisien, qui a de multiples sollicitations et aussi un métier. En tous cas bravo et merci à ceux qui se sont déplacés pour goûter nos derniers millésimes et pour certains découvrir nos vins.

Vers 20 h 30 nous avons laissé les collègues terminer la soirée avec les derniers aficionados pour rejoindre Xavier Denamur, le bouillonnant propriétaire du restaurant Les Philosophes et de la cave-librairie La Belle Hortense, rue vieille du temple, jamais à court d’idées pour défendre la vérité dans les assiettes, la nourriture saine et les vins bios. Et ce soir-là, à la Belle Hortense, nous étions associés à Sophie Caillat qui faisait la promotion de son nouveau livre “Comment j’ai sauvé la planète” Sophie Caillat à la Belle Hortensependant que nous faisions déguster notre nouvelle cuvée Esquisse, sans soufre. Le tout servi avec quelques amuse-bouches concoctés par le chef des Philosophes, de l’autre côté de la rue. Une bien belle soirée conviviale alliant culture et viticulture où chacun a montré ce qu’il savait et pouvait faire pour que la planète se porte mieux et les gens aussi, par la même occasion.

De l’art de promouvoir son vin en défendant ses idées et en les partageant avec d’autres…

Le lendemain, retour avec le groupe des gaillacois, pour ce qui devait être le summum de ces deux journées : un déjeuner de presse dans l’un des meilleurs restaurants de la capitale, chez Pierre Gagnaire. Nous avions chacun envoyé un vin (soit dix, plus un alcool) pour les marier à la cuisine de ce chef triplement étoilé. Les journalistes étaient évidemment nos invités et ils n’étaient pas trop en retard, tout allait bien.

Chez GagnaireUn petit détail cependant aurait du nous inquiéter : le chef sommelier n’avait pas goûté les vins que nous avions pris la peine de lui expédier à l’avance! Passé l’apéritif, nous nous sommes assez vite rendus compte que c’était fort dommage… Les vins étaient bons, les plats étaient bons (bien qu’un peu compliqués…), mais les alliances mets-vins, elles, étaient loin d’être parfaites (doux euphémisme…). La déception est toujours à la hauteur de l’attente, et même si ce ne fut pas catastrophique, on pouvait s’attendre à mieux. D’autant que nous avions tous en mémoire, une belle expérience gustative, dans un repas similaire à l’Astrance, autre restaurant parisien triple étoilé, deux ans plus tôt. Dommage…

Il a donc fallu redescendre de son petit nuage, en même temps que l’on redescendait de la capitale.

Avec quelque part, dans un coin de la tête, l’idée que la meilleure promotion, la plus solide, la plus durable, est celle que vous nous faites, vous, les amis du Domaine Rotier, en parlant de nos vins ou en les faisant apprécier à vos amis et aux amis de vos amis. Encore merci, et nous essaierons toujours de nous en montrer dignes.

4 réponses à “Journées parisiennes, ou le difficile métier de la promotion de ses vins…”

  1. Bonjour Alain merci pour votre prose toujours très attendue et appréciée! Merci pour l’agréable et trop courte soirée à la belle Hortense, les visites de vigneron sont toujours appréciées pour les “exilés” que nous sommes
    Bien amicalement
    Florence

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