On n’y peut rien.
Il neige.
Et c’est à chaque fois la même chose, on se sent une âme d’enfant, émerveillé par la beauté de la campagne.
Souvenirs de batailles de boules de neige, de glissades sur des luges improvisées dans des pentes qui n’avaient rien de très vertigineuses, et bien sûr du fameux bonhomme de neige…
Est-ce la blancheur ? Ce paysage qui devient à la fois lumineux et un peu irréel ? Ces contours estompés et cet horizon qui se confond avec le ciel gris-blanc ?
Peut-être aussi la rareté, car chez nous la neige ne dure jamais bien longtemps ! Sans doute vaut-t-il mieux d’ailleurs, car nos équipements individuels ou collectifs sont à la mesure de cette rareté… Ils doivent sourire, ceux qui, dans des contrées plus montagnardes ou plus continentales, ont appris à vivre avec. Sans parler de nos cousins québécois et leur long hiver.
Il faut dire que la neige, cela devient vite du verglas dès qu’il gèle, ou de la bouillasse dès qu’il dégèle. Franchement ce n’est pas très compatible avec une vie de citadin occidental. Horreur, la neige nous oblige à ralentir, à hiverner. Oui vraiment, dans une société libérale avancée, il faudrait interdire la neige. Ou bien la circonscrire à quelque montagne où le bon peuple pourrait aller s’amuser sans risque.
Stop !
Laissez-nous rêver encore un peu.
Il sera bien temps de s’occuper du froid et du verglas demain.
Aujourd’hui la neige est belle.
En voici pour preuve quelque photos, au retour d’une petite promenade dans les vignes…
Patiente la nature reste en sommeil, en attendant, elle guette le retour du printemps débarrassée de ses vieux rameaux par son soigneur, elle prépare ses nouveaux bourgeons, une promesse de la vie.