Cette fois c’est bien parti : effervescence dans les vignes et au chai, et journées longues, les vendanges quoi!
Peut être devrait-on dire journées courtes, tellement elles passent vite? Oui mais voilà, le soir, bizarrement, certaines parties du corps se rappellent à votre bon souvenir… Pour votre serviteur, c’est le dos, au niveau des lombaires plus exactement. Vous pourriez penser qu’il en a plein le dos, mais ce serait aller un peu vite en besogne.
Stressé, par contre, ça oui! Tellement de choses se jouent en si peu de temps et nous voudrions tant que tout soit parfait. Hélas, tout ne se passe pas toujours comme prévu. Il nous faut sans cesse apprendre l’humilité, “cent fois sur le métier remettre notre ouvrage”.
Quelques maudits vers de la grappe qui s’invitent à la fête, sans y avoir été autorisés, et c’est une parcelle qu’il faut vendanger plus vite, avant que la récolte ne s’abîme. Un petit pépin de santé pour un (et même deux!) de nos salariés et c’est toute l’équipe qu’il faut réorganiser, avec souvent des charges de travail plus importantes pour tout le monde. La vendangeuse (presque neuve) malencontreusement en panne, et ce sont tous les chantiers prévus qui se décalent. Une petite pluie, absolument pas annoncée par nos météorologues, qui tombe dans la nuit, et au matin vous découvrez le feuillage des vignes bien mouillé et il faut à nouveau reporter la récolte. Etc, etc…
Les vendanges, donc!
Après les blancs, voici les rouges : c’est en général le Duras qui commence. Nous avons décidé de vendanger à la main la première parcelle qui devrait rentrer dans l’assemblage du Renaissance rouge pour une partie et de L’Âme l’autre. La récolte est jolie, avec un peu de tri à faire, et il fait beau. Il y a beaucoup de novices dans l’équipe et donc ça ne va pas très vite, c’est la limite de la vendange manuelle.
Puis dans les jours qui suivent, la machine prend le relais pour les autres parcelles de Duras puis de Syrah. Une vigne de Syrah est également vendangée manuellement car destinée à la cuvée Renaissance. Et voilà une semaine de vendanges de passée!
Mais si la cueillette est fatigante, surtout lorsqu’il fait chaud et que les vignes sont basses, la vinification n’est pas de tout repos non plus. Car pendant ce temps, en cave, on entonne et on encuve! Puis on surveille (thermomètre et mustimètre), on goûte (toujours avoir un verre à portée de main ou de nez), et en fonction, on soutire, on aère, on refroidit les moûts qui fermentent trop vite ou trop chaud, … Et à la fin de la journée, on lave. C’est fou ce qu’il faut d’eau pour faire du bon vin!
Les premiers vins déjà se profilent : les secs se terminent, aussi bien en cuve qu’en barrique. Les notes fruitées dominent, avec une bonne ampleur, voilà qui promet d’être intéressant. C’est encore un peu tôt pour les rouges, mais il y a également de très beaux arômes de fruits, rouges pour le Duras, noirs pour la Syrah.
Mais de cela, on reparlera la prochaine fois, il se fait tard, et pour faire du bon vin, il faut aussi dormir un peu.
Bon courage pour ces vendanges qui s’annoncent belles !